Comme on l’annonçait sur Facebook, voilà plus d’un mois qu’on est rentré, mais comme on attendait que vous soyez tous là, on fait donc une soirée de retour vendredi 10 septembre au Café Dune, comme quand on était parti.
L’occasion de nous rencontrer pour ceux qui ne nous connaissent pas autrement que via le blog, de vérifier si la VanVan et nous sommes toujours les mêmes pour les autres.
On est prêt à répondre à toutes vos questions, mais on vous prévient, on a des réponses toutes prêtes pour les suivantes :
- Et alors en Iran ça ne craignait pas ?
- Et la moto, dans l’avion ?! mais c’est pas trop cher ?
- Et niveau mécanique, pas trop de galères ?
- Et vous êtes tombés malades ?
- Et l’Australie alors, pas le coup de coeur ?
- Et les pays que vous avez préférés ?
Est-ce qu’on arrivera à se remettre au rythme parisien ? venez vérifiez !
Soirée du Retour (Impossible?)
Vendredi 10 septembre à partir de 20h
Café Dune
18 Avenue Claude Vellefaux (Paris 10e), métro Goncourt ou Belleville ou Colonel Fabien
Sans ordinateur pendant notre voyage retour après la Mongolie, on ne pouvait plus vous faire partager quelques moments “live”, mais on continuait pour autant de filmer. Voilà donc 4 moments pris sur le trajet de la Mongolie à Moscou.
Match de basket au milieu de la steppe. Surréaliste.
Lors d’une halte au bord du lac Baïkal sur l’île d’Olkhon, un petit spectacle de chansons traditionnelles ravissait surtout les locaux…
Un des nombreux arrêts du Transibérien, chacun se dégourdit les jambes comme il peut… en 20 min chrono !
Comme on vous le disait presqu’à mi-mots dans notre post précédent, nous sommes donc bel et bien rentrés en France depuis déjà plus d’une semaine. Ce retour, on l’attendait plus qu’on ne le redoutait : non, nous ne sommes pas frustrés ! Nous avons l’impression d’être arrivés au bout d’un cycle et d’avoir fait ce qu’on avait à faire. Voyager tous les jours implique tout de même une envie, un minimum d’organisation et un quotidien qui se répète lui aussi. On arrivait quelque peu à saturation, saturation du beau, de la découverte et de suivre un chemin touristique souvent tout tracé. Voyager sans la moto, sans le défi d’arriver à un but n’avait plus tout à fait la même saveur : on ne resentait plus ce sentiment de liberté qui nous a porté toute la première partie de notre voyage. Cepedant, on a quand même énormément apprécié nos derniers mois de voyage, avec un vrai coup de coeur pour la Russie, mais clairement, il était temps de rentrer.
Vu notre retour progressif, on n’a pas vraiment eu de “choc” arrivés à Paris (comme on l’avait par exemple expérimenté en revenant directement d’Inde il y a 4 ans), mais pourtant on se sent encore en décalage et on garde un regard un peu neuf sur la France et nos compatriotes. Tant mieux, voyager longtemps, c’est aussi mieux apprécier et redécouvrir son propre pays. Paris nous paraît tout petit, un village ! On reconnait tout, rien n’a changé (à part les Franprix !)… Paris reste toujours la plus belle ville du monde à nos yeux.
Côté amis et famille, c’est comme si on s’était quitté la veille et c’est avec plaisir que l’on redécouvre cette chaleur des liens affectifs. Un mariage d’amis nous a notamment permis de nous remettre dans le bain directement.
Enfin, on est allé chercher notre chère VanVan hier au Havre avec un mélange d’attente et d’appréhension, pas certains qu’après 3 mois dans une boîte elle redémarre du premier coup. Les retrouvailles ont eu lieu dans le cadre idyllique de la zone de fret du Havre. Après un peu de bricolage pour la remonter, un petit nettoyage du carbu, la VanVan a rugit puis ronronné comme à son habitude. On a fêté ça en rentrant directement sur Paris par le gracieux pont de Normandie et des petites départementales comme on les aime. L’occasion de se rappeler à quel point notre douce France est belle. Prochaine étape Bordeaux, qu’on fera en plusieurs fois, finalement, ce retour ressemble beaucoup à notre départ !
PS : on vous tient évidemment au courant de notre fête de retour qui aura lieu début septembre à Paris.
Poursuivant inexorablement notre « retour », on s’est encore rapproché en rentrant dans le fameux espace « Schengen » à la frontière Ukraine-Pologne. Arrivés à Cracovie à 5h du matin, juste pour le lever du soleil, on a eu la chance de découvrir (quelque peu endormis), les ruelles et la place de la vieille ville vides, calmes et réveillés d’une douce lumière limpide. Terrasses, rues proprettes, façades rénovées, architecture renaissance, gothique, plus de doutes, nous étions presque revenus à la maison et dans un « spot de tourisme international » majeur. C’est charmant, bourré d’histoire (souvent tragique mais on a n’a pas poussé jusqu’au tout proche Auswitch quand même) et agréable en cette belle saison. Encore une belle ville européenne pour passer quelques jours, pour notre part, on n’a pas traîné et pris un train pour la capitale du pays cette fois, Varsovie.
Ici, la guerre et le soviétisme ont frappé fort la ville qui en porte encore de nombreuses traces. L’image carte postale qu’on trouvait à Cracovie saute donc moins aux yeux à Varsovie au premier abord. Enfin, même si les allemands avaient pris un soin méticuleux à détruire pierre après pierre tout le centre historique de la ville, les polonais ont eu à cœur de le reconstruire à l’identique et c’est encore une fois… charmant ! Façades colorées, rues piétonnes, marchands de glace et terrasses, tout incite à la douce farniente du touriste en goguette. Un impressionnant musée sur la révolte de Varsovie nous a permis malgré tout de mieux comprendre par où en étaient passés les polonais pendant la guerre. Tragique et révoltant, c’est le cas de le dire.
De notre côté c’est à Varsovie que nous avons pu réapprendre plus tôt que prévu la dure réalité des transports en Europe où on ne peut plus vivre au jour le jour comme nous le faisions jusqu’à présent. On pensait réussir à rentrer en train jusqu’à « Paris Gare de l’Est », mais c’est finalement à Beauvais que nous avons atterri en avion « low-cost ». Pas de dernière étape à Berlin, ou Amsterdam (de toutes façons les hollandais ont perdu…) et on connaissait déjà ces villes. Fini le romantisme du voyage…
Un peu par hasard et après quelques recommandations positives, nous nous sommes retrouvés à Kiev en Ukraine après une énième nuit en train depuis Moscou.
Malgré un temps mitigé on a découvert une ville au charme européen intact et des dômes dorés d’églises orthodoxes à ne plus pouvoir les compter.
On a donc senti l’Europe encore se rapprocher et on a apprecié pouvoir reprendre des expressos irréprochables en pleine rue et profiter des rayons du soleil aux terrasses des cafés.
On s’est tout de même senti hors du temps et bien loin de chez nous dans les caves de Pechersk Lavra où les locaux viennent en pélerinage baiser des lèvres les tombes vitrées de moines devenus de véritables saints. Spécial et un brin suffocant.
Continuant notre chemin vers l’Est, nous on avons profité pour faire une halte express (arrives 7h du mat, repartis à minuit) dans l’injustement méconnue Lviv. Pas encore découverte par Ryanair (jusqu’à quand ?), Lviv a tout pour plaire avec un centre historique coloré et piéton, une histoire riche (et compliquée) et un charme suranné post-soviétique. A recommander pour une “escapade européenne” !
Pour notre part, on continue notre retour en Europe avec un stop à Cracovie dans la toute proche Pologne.